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Interview HOGJAW
par Philippe Archambeau et Yves Philippot. Février 2011. (traduction : David André)

Hello Jonboat Jones, merci d’avoir accepté cette interview pour Road To Jacksonville,
un site dédié au Rock Sudiste.

Peux-tu nous dire d’où vient ton surnom, Jonboat ?

C’est un surnom que j’ai pris, il y a pas mal de temps, parce que, comme je vais pêcher tous les
week-ends, mon bateau de pêche (12 pieds de long) est tout le temps sur le toit de mon pick-up.
Mon bateau y est toute la semaine, avec tout le matos et le moteur dans la voiture. Et mes collègues de boulot, et tous mes potes aussi, m’ont donné ce surnom, et je pense que ça me convient bien.
Je suis Jon le bateau (Jonboat). Maintenant on a même simplifié en utilisant l’abréviation JB.

Peux-tu nous dire aussi d’où vient le nom de ton groupe, HOGJAW ?

Quand on cherchait un nom pour le groupe qu’on avait monté, on avait établi une liste, on a trouvé
une vieille photo d’un magazine National Geographic, où on voyait des types participer à un concours
de nourriture quelque part, et l’un des concurrents avait une pancarte indiquant :
« Hogjaw est mon nom et manger est ma passion ! ». On a bien aimé ce nom,
et comme on aime aussi bien manger, on l’a gardé.

Peux tu nous dire d’où vous venez et où le groupe s’est formé ?

Je suis né en Caroline du Nord et j’ai grandi dans le Sud (Géorgie, Tennessee, Floride, Virginie).
Mon père travaillait dans l’armée de l’air et nous avons déménagé assez souvent. Nous sommes arrivés en Arizona en 1988 et je vis dans le désert depuis cette époque. J’ai rencontré les autres musiciens du groupe là-bas, au lycée, et nous sommes amis depuis cette époque. Le groupe s’est réellement formé en 2006, juste pour avoir le plaisir de faire des jams au début, de jouer et de se réunir autour de barbecues les week-ends. J’ai le souvenir que ça a dû bien marcher parce qu’après on a fait des concerts et on a essayé d’organiser des tournées. Haha

Peux-tu nous présenter les autres membres du groupe et leurs influences.

Elvis DD est le bassiste, Kwall est à la batterie et aux vocaux, Kreg Self est le guitariste soliste et
je suis à la guitare et au chant. Je joue de cet instrument depuis le lycée, et les autres membres
du groupe aussi. J’ai appris pratiquement tout seul à jouer de la guitare et je joue à l’oreille.
Je ne peux pas vraiment écrire sur des partitions mais je peux lire les tabulations, haha. Le mieux ce serait que les autres musiciens expliquent d’où ils viennent, parce qu’on a tous des parcours différents.

Comment es-tu devenu le chanteur du groupe ? As-tu dû te battre pour t’imposer ?

J’ai dû me battre pour ne pas chanter ! lol. Non, vraiment, au début du projet on essayait de trouver un chanteur pour le groupe, et on en a essayé quelques uns. Mais les autres musiciens du groupe continuaient à vouloir que ce soit moi qui chante parce qu’ils pensaient que ma voix était différente
et que de toutes manières c’est moi qui écrit les textes. Je n’avais jamais chanté auparavant,
donc je ne pensais pas que je pouvais le faire. Mais les autres m’en ont parlé, j’ai essayé et en 2007,
je suis devenu officiellement le chanteur et le groupe a été au complet.

Est-ce que l’Arizona est une terre où le Rock existe ? Est-ce un bon endroit pour jouer
de la musique ?

L’Arizona a été le berceau de beaucoup de groupes de Métal, mais il y a aussi suffisamment de types qui trainent dans le désert et qui écoutent Skynyrd et le Marshall Tucker Band ! Il y a une grosse scène musicale ici et on apprécie la diversité. On a réussi petit à petit à y faire notre trou.


Tu as fait une démo en 2007 (« Cheap Whiskey ») que vous distribuiez à vos concerts,
et puis « Devil in the Details » est sorti. Peux-tu nous parler de son enregistrement ?

Cheap Whiskey a été prévu pour n’être qu’une démo, m ais on a continué à écrire d’autres titres
et on a décidé de persévérer en y ajoutant quatre autres morceaux pour qu’il y en ait assez pour faire un album. La démo Cheap Whiskey comportait quatre titres, Elcamino, The Fog, Swamp et
Cheap Whiskey. Et on a enregistré par la suite Before Monday Come, Gitsum, East Bound
et This Whiskey. Quand tout a été terminé, on avait en fait terminé Devil in the Details.

Qui compose, comment procédez-vous ? Est-ce un travail collectif ?

Généralement on apporte tous quelque chose. Au début, Kreg et moi avions amené quelques titres pour commencer, et puis j’ai commencé à écrire des paroles comme un malade. Puis on s’est rendu compte que jouer en faisant des jams était plus productif pour pouvoir créer de nouveaux titres, et maintenant c’est devenu un effort de tout le groupe de transformer les riffs qu’on crée en véritables nouveaux morceaux.

Peux-tu nous parler de votre nouvel album « Ironwood » ? Où l’avez-vous enregistré ?

Ironwood a été enregistré avec Byron Filson à Vilain Recording, comme notre premier album.
Certains titres sur Ironwood avaient été déjà écrits en même temps que pour Devil in the Details,
mais on les avait mis de côté pour diverses raisons. On a repris ces morceaux et on les a peaufinés.
Et d’autres nouveaux titres ont été composés avant qu’on rentre en studio. Nous avons aussi
essayé d’autres choses sur Ironwood, et nous avons invité d’autres musiciens pour mettre
plus d’épaisseur dans notre son.

Justement, que peux-tu nous dire de vos invités, notamment de ceux qui jouent sur le titre « Flathead » ?

Tous ceux qui nous ont rejoints sur cet album sont nos amis qu’on a rencontrés dans d’autres groupes où dans notre entourage. On a fait des concerts ensemble, et nous avons passé du bon temps ensemble. Sur Flathead, Steve Larson et Rob Toner sont venus nous aider à raconter l’histoire de pêche que nous voulions rapporter ici. Steve a pêché avec nous avant et on a passé de bon moments ensemble, donc ça a été facile pour lui de venir nous rejoindre sur ce titre. Rob, avec qui nous avions joué plusieurs shows, a aussi apporté la bonne attitude sur ce morceau. Il n’aurait pas pu être composé et terminé sans eux. Je me souviens que quand j’ai dit aux autres musiciens du groupe que je voulais écrire un titre sur la pêche avec trois différents chanteurs, ils m’ont dit : « OK, comment procède-t-on ? ». Et j’ai répondu : « Je ne sais pas, on verra bien quand on enregistrera. ». Ça a pris un certain temps, pas mal de bouteilles de Whisky et beaucoup de séances de répétitions, mais à la fin on
a réussi à mettre tous les éléments ensemble et ça a donné ce qu’on a réussi à enregistrer.

Le premier titre de l’album, dynamique et plein de Rock n’ Roll énergie, ressemble un peu à du Molly Hatchet. Est-ce un genre d’hommage que vous leur faites ? Est-ce que ce groupe a eu une influence sur vous ?

Rollin’ Thunder a un son Hatchet, et oui, on peut dire qu’ils ont eu une influence sur nous. Nous faisons une reprise de « Flirtin’ with Disaster » quand nous jouons sur scène. Je ne peux pas cependant dire que c’est un hommage, mais si les gens le prennent comme ça c’est plutôt cool. Hatchet est un bon groupe, et ils ont toujours eu les pochettes d’albums les plus affreuses !

De quoi parlent les lyrics de Hogjaw ?

Je pense qu’on a essayé d’y mettre nos expériences personnelles, et que ça reste quand même assez simple. C’était comme prendre une page du livre de Ronnie Van Zant pour écrire nos paroles. Les gens peuvent s’y retrouver plus personnellement, et c’est ça que ceux qui écrivent de la musique espèrent toujours.

Si vous deviez présentez vos deux albums à un nouveau fan, quelles seraient les différences que vous mentionneriez ?

Je pense que la plus grande différence et que nous avons grandi en tant que groupe et que ça peut s’entendre entre les deux albums. Certains ont dit qu’Ironwood est plus mélodieux que le premier album, mais je ne sais pas vraiment si c’est vrai. Il y a aussi de bonnes histoires là-dessus. Je suis trop proche de ces deux albums pour réussir à faire des analyses précises à avoir un bon jugement sur cette question.

Votre titre « The Fog », plein d’entrain, est proche d’un groupe comme Murphy’z Law.
Est-ce votre morceau fétiche en concert ?

Je ne connais pas bien le groupe dont tu parles, il va falloir que je me penche dessus. Quand on joue « The Fog » live, les gens aiment certainement ce morceau, mais je ne sais pas si c’est notre morceau qui impressionne le plus quand on le joue en concert. Ceci dit, j’ai déjà vu des briquets qui s’allumaient dessus – lol – j’aime jouer ce genre de titre. On a quelques dix minutes de solos à la fin
et on peut improviser à ce moment-là à chaque fois qu’on le joue. Il y a des parties à double leads
et harmoniques… C’est vraiment un morceau cool…

Peux-tu nous parler du Vidéo-clip de « The Fog » (enregistré sous la neige) ?

Nous enregistrons nous mêmes nos vidéos – je travaille dans une société d’édition de musique –
donc il n’y a pas de problème pour faire des vidéos de nos titres. Pour la neige pendant l’enregistrement
de The Fog, c’est tombé plus fort que ce qu’on croyait au début, et on a eu deux camions bloqués
dans la neige pendant quatre heures. On avait aussi un concert prévu ce soir-là, donc nous avons
été assez occupés ce jour-là !

Comment peux-tu décrire ta musique ? Plutôt moderne ?
Avec une rythmique assez puissante comme dans Blackfoot ?

Je pense que c’est assez vrai. J’ai toujours eu du mal à décrire notre son. Les gens que je rencontre disent souvent des choses assez précises et différentes de ce que je pense moi. On mélange toutes nos influences dans le groupe en fait.

Vous faites partie de la New Southern Rock génération, comme Blackberry Smoke par exemple. Est-ce que tu les connais ?

Non, pas personnellement, mais un ami commun nous a présentés Kwall et moi à Charlie Starr
et à d’autre types lors d’un show à Phoenix l’année dernière. J’aime leurs titres aussi.
J’aimerais bien pouvoir jouer avec eux un jour.

Une question actuelle : avec le téléchargement illégal, c’est de plus en plus difficile
pour les groupes de vendre des albums. Qu’est ce que ça donne pour vous ?

Et bien je pense que ça doit avoir une influence sur nos ventes, mais à la fin notre musique existe toujours. On devrait peut-être faire des vinyls à partir de maintenant. Lol. Mais sérieusement,
ça marche quand même, les gens préfèrent avoir un album en main, pour voir les paroles, les photos
et tout ça. Je pense que la liberté sur Internet est ce qui nous a fait connaître en dehors de l’Arizona
et dans le monde entier. Si le téléchargement illégal est l’essence nécessaire pour qu’on soit connus,
et bien on préfère continuer à rester dans ce train qui avance, donc on continue comme ça.
Venez voir nos shows, ça vous ne l’aurez pas sur Internet…

Quels sont vos meilleurs souvenirs sur scène ?
Pour quels groupes connus avez-vous fait la première partie ?

Les boissons gratuites et voir des gens venir chanter avec moi sur scène ! haha. Et les groupes pour lesquels on a ouvert, il y a eu Jackyl, Ratt, Jimmy Van Zant, Helmet, Cowboy Mouth, Fu Manchu,
Valient Thorr et aussi d’autres je pense…

Quels sont tes groupes préférés, et, si tu le l’as pas déjà fait, pour qui aimerais-tu faire
la première partie ?

J’aimerais faire la première partie de Hank Jr, ou le Charlie Daniels Band, ou le Marshall Tucker Band,
ou Skynyrd, peut-être Metallica, Iron Maiden ou Volbeat…

Ici en France, on parle toujours de Southern Rock et du drapeau Sudiste.
Est-ce que tu associes les deux ?

Je pense que c’est maintenant plutôt réservé aux membres de Skynyrd. Ils l’ont fait en premier
et ils peuvent continuer à le faire. On pensait au début que c’était un bel hommage, mais on s’est
rendus compte que trop de gens associent d’autres choses moins reluisantes avec le drapeau sudiste,
et on a arrêté de le mettre sur scène à cause de ça. C’est à chacun de faire son choix.
J’associe personnellement toujours les deux ensemble, mais c’est juste mon opinion.

Bien sûr, nous sommes très heureux en Europe parce que vous allez venir y faire votre première tournée (fin avril – début juin). Peux-tu me dire comment vous choisissez votre set-list ?

Je pense que nous allons discuter entre nous pour établir les set-lists. Je veux dire qu’il y a des titres qu’on joue toujours, mais il faut aussi tenir compte de l’avis du public quand il réclame un morceau
en particulier. C’est toujours super quand ça arrive.

Mise à part la tournée qui s’annonce, quels sont vos plans pour le futur ? Un dvd ?

Ecrire des nouveaux titres et sortir un troisième album est en tête de nos préoccupations, mais oui, actuellement, on est en train de rassembler des rushes vidéos et quand on en aura assez on fera un dvd. C’est quelque chose que l’on veut faire et on continue à jouer pour cela.

Une dernière question traditionnelle : si tu devais terminer ta vie sur une île déserte,
quels seraient les cinq albums que tu emmènerais avec toi ?

Hank Williams Jr, greatest hits ;

Marshall Tucker, Country Tucker ;

Skynyrd, Second Helping ;

Metallica, Master of Puppets ;

Iron Maiden, Piece of Mind.

POUR INFOS : HOGJAW tournée européenne : Avril – Mai 2011 !